Publié le jeudi 18 mars 2021 à 19h06

Les vignes pleurent

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La gazette du vignoble
Malgré tout, la vie continue. Et dans les vignes la nature fait son travail. Elle est au rendez-vous et même, cette année, un peu en avance.
C’est le printemps, les beaux jours arrivent, les températures sont en hausse. Le sommeil hivernal de la vigne est terminé, le cycle végétatif annuel a débuté.
Alors que les travaux de taille de la vigne s’achèvent, les pleurs de la vigne sont déjà bien avancés sur certains secteurs.

« Les larmes de la vigne »
La sève est remontée dans la vigne pour arriver à l’extrémité des sarments où elle s’écoule, c’est ce qu’on appelle les pleurs. Durant ce processus, chaque pied a pu perdre entre 0.5 et 4 litres de sève. Cette perte est fonction de la période et du nombre de plaies effectuées lors de la taille.
Ce stade est le signal pour le viticulteur de la reprise de l’activité du système racinaire.

Vignes en pleurs
Au fil des beaux jours, des bourgeons apparaissent le long des sarments. A leur extrémité se trouve un coton à l’aspect laineux, qui protège les futures grappes et feuilles. Les plaies de taille cicatrisées, le système circulatoire de la plante se retrouve sous tension. Cette dernière, conjuguée aux effets de l’humidité et de l’élévation de la température, entraîne un gonflement des bourgeons, qui finissent par se fendre. C’est le débourrement : les écailles protectrices s’écartent et rejettent la « bourre », la pousse très fine d’où émergeront les feuilles. Chaque bourgeon donne ainsi naissance à un nouveau sarment. Cette période est très sensible aux gelées printanières, souvent dévastatrices. Le débourrement intervient de 20 à 35 jours après les pleurs.